15 janvier 2012

La route - Cormac McCarthy

RÉSUMÉ

L'apocalypse a eu lieu. Le monde est dévasté, couvert de cendres. Un père et son fils errent sur une route, poussant un caddie rempli d'objets hétéroclites et de vieilles couvertures. Ils sont sur leurs gardes car le danger peut surgir à tout moment. Ils affrontent la pluie, la neige, le froid. Et ce qui reste d'une humanité retournée à la barbarie. Cormac McCarthy raconte leur odyssée dans ce récit dépouillé à l'extrême.








MON AVIS

Comment décrire ce que j’ai ressenti face à cette lecture… ? C’est bien simple : pratiquement rien. Que voulez-vous, ce livre ne m’a tout simplement pas plu !

Dès les premières pages, le style de l’auteur (ou de la traduction, on ne sait jamais dans ces cas-là) m’a complètement rebuté. Pas de syntaxe, ou très peu. Un manque de virgule incroyable, une utilisation excessive du mot ‘’et’’, que l’on retrouve parfois quatre fois dans une phrase. Des phrases interminables ou parfois trop courtes, sans verbe. Aucune indication de dialogue… Je vous mets deux petits extraits pris au hasard dans le livre : « Quand il fit suffisamment jour pour voir il mit ses chaussures et se leva et s’enveloppa dans une des couvertures et partit un peu plus loin et resta debout les yeux fixés sur la route en dessous. » ou encore : « Il s’était arrêté devant la porte du fond et regardait dehors du côté des champs et de la route au-delà et le morne paysage au-delà de la route. » Bref, un style qui fut loin de m’aider à apprécier cette histoire.

De plus, je n’ai pas trop apprécié le fait que l’on ne sait en aucun moment qu’est-ce qui est arrivé exactement. C’est l’apocalypse, d’accord. Mais qu’est-ce qui s’est passé ? Aucune information sur ça. Et aussi, pas de prénom pour les deux personnages, c’est l’homme et le petit, parfois le fils. Ça ôte tout attachement que j’aurais pu avoir pour eux, je trouve…

Car autrement, je pense que ce roman aurait pu me plaire. On ressent très bien l’ambiance post-apocalyptique, la fin du monde, qui cependant, est ‘’bloqué’’, si je peux dire, par le style de l’auteur.

Mais il y a aussi la fin… Certes, j’ai peut-être eu les yeux brillants à un certain moment, mais ensuite, j’ai vite désenchanté en me rendant compte de la manière dont elle se terminait (ou plutôt, dont elle ne se terminait pas…). J’avais lu en quelque part qu’elle était superbe. Franchement, je n’abonde pas en ce sens…

En gros, vous l’aurez compris, j’ai été largement déçue par ce roman dont la plupart des critiques étaient assez dithyrambiques. Je n’abandonne cependant pas l’idée de voir l’adaptation de John Hillcoat (avec Viggo Mortensen). Idée qui m’a d’ailleurs fait lire ce livre.

L'Olivier - 245 pages

10 commentaires:

  1. Je ne peux pas me prononcer sur le livre car je ne l'ai pas lu, d'après les extraits que tu donnes la syntaxe semble effectivement étrange...

    Par contre j'ai bien apprécié le film, selon moi tu te dois de le visionner. :)

    Bravo pour le blog québécois! :)

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    1. Merci Daveed ! :)

      Je vais tenter de regarder le film prochainement.

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  2. Ce qui ne t'a pas plu, c'est justement l'essence du livre : la déshumanisation totale de ce monde à laquelle ne semble résister que ce couple père/fils. On ne sait pas pourquoi, on ne sait pas où ils vont, on ne sait pas pourquoi ils pensent que le salut se trouve là, on ne sait pas si salut il y a... Personnellement, j'ai justement trouvé que tout concorde à l'angoisse que ressent le lecteur, à ce retour à l'état animal, à cette nécessité de braver tous les tabous pour survivre. Ce père se sacrifie pour son fils et son geste est encore plus beau qu'il est inutile. Tu parles de "fin superbe", il faudrait demander à la personne qui a dit ou écrit cela ce qu'elle entend par là, mais c'est une fin ouverte que j'ai trouvé profondément désespérée, sans aucune lueur au bout du tunnel, ou plutôt sans motif d'espoir au bout de la route. C'est une forme de quintessence du post-apocalyptique : et si le pire n'était pas la catastrophe elle-même mais ce qui suit. Maintenant, je comprends que tu sois déroutée (c'est le cas de le dire), ce livre est fait pour dérouter le lecteur en lui ôtant tous ses repères. Et c'est ça que je trouve très fort.

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    1. Merci pour ton commentaire Joyeux-Drille, j'apprécie que tu sois venu partager ton avis sur le roman de McCarthy, même si nos avis ne concordent pas. :)

      Je comprends parfaitement ce que tu as ressenti, ce n'est malheureusement pas ce que moi, j'ai ressenti. Peut-être suis-je un peu trop jeune pour comprendre le réel sens de ce roman, qui sait...

      Au plaisir !

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  3. Il ne me tentait déjà pas beaucoup... je vois que je ne rate rien à ne pas le lire :) Je dois dire que rien que le résumé ne me tentait pas beaucoup...

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    1. Qui sait, peut-être que toi tu aimerais !
      Beaucoup ont apprécié d'ailleurs.

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  4. Une lecture ardue pour moi également. Je n'ai pas aimé du tout.
    Beau billet et blogue bien tenu. Je vais y revenir.

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  5. Au contraire de toi, j'ai beaucoup aimé ce livre. C'est vrai que le style est assez déroutant mais finalement il s'accorde bien avec l'histoire. Le fait qu'on ne sache rien sur l'apocalypse ne m'a pas gênée non plus.

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  6. Décidément, on n'a pas les mêmes gouts... :) Moi j'ai aimé par contre l'édition que j'ai lue était truffée de fautes d'orthographe... au moins une par page!

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Merci pour votre commentaire, il sera lu avec attention ! =)