RÉSUMÉ
Cela se passait en Inde, il y a plus de cinq siècles. Dans ce pays aimé des poètes, les puissants ont tout saccagé. Pour leurs constructions mirifiques, ils ont déboisé les forêts, méprisé les forces de la terre et du ciel. Le vent s'engouffre dans les villages, la sécheresse s'installe, le fossé entre les riches et les pauvres devient intolérable, la misère rôde, la vie est en danger. Pourtant chacun courbe l'échine...
Un jeune paysan va refuser la fatalité. Rejeté par les siens, Djambo a rejoint le peuple des Errants, connu la faim, la soif, la passion et l'inanité des rêves d'abondance. Avec quelques vagabonds, il fonde une communauté dont la survie tient à 29 principes simples. Leur ligne directrice : le respect de la Nature et de tous les êtres humains. Ces principes vont permettre au Pays de la Mort de ressusciter.
Un parcours historique essentiel
Une vérité initiaque
Une réponse aux enjeux de notre temps
« NOUS POUVONS RECRÉER LE MONDE. »
MON AVIS
Mon tout premier partenariat ! Je dois dire que sans cela, je ne pense pas que ce livre ce serait retrouver entres mes mains, car ce n'est pas le genre de livre que j'ai l'habitude de lire.
J'ai trouvé le style de l'auteure assez déroutant. Parfois certains bouts me plaisaient et me poussaient à lire la suite, pour savoir ce qui allait se passer. Mais d'autres, m'ont assez ennuyée, ce qui alourdissait un peu l'histoire, selon moi. Je pense que certains bouts auraient pu être évités, mon intérêt aurait été un peu plus élevé. Le vocabulaire, aussi m'a parfois déstabilisé, car je ne suis pas vraiment habituée à lire un livre avec un vocabulaire si différent... Il faut dire aussi que j'ai noté beaucoup d'extraits qui m'ont beaucoup plu !
Je pensais que la création de la communauté de Djambo se ferait bien plus rapidement ! En fait, la plus grande partie de ce livre est consacré à la vie de Djambo, avant les Vingt-Neuf. Ce qui n'est pas mal, car on apprend à le connaître, on voit ce qu'il a vécu, et on comprend plus facilement pourquoi il est devenu cet homme, ce grand sage si respecté par les Bishnoïs.
Le principe des vingt-neuf règles que doivent respecter les Bishnoïs m'a beaucoup plu. En respectant ces règles, ils vivent en harmonie avec eux-mêmes, la Terre et tout ce qui les entourent. C'est admirable ! Avec ces règles, même si les clans autour d'eux manquent d'eau et de nourriture, eux en ont encore pleins ! Le moment où l'auteure décrit le massacre de Khejarli m'a fait serrer les dents et les poings. Ça m'a révolté de voir que ces hommes se foutaient complètement des Bishnoïs ! De savoir que c'est un fait vécu rend l'histoire plus touchante...
Le fait est que malgré les quelques siècles qui nous séparent de ces évènements, nous vivons un peu la même chose, nous avons les mêmes craintes que les gens de cette époque. Ce livre nous ouvre les yeux sur bien des choses, que nous devrions prendre en considération avant qu'il soit trop tard. Comme le dit Irène Frain : « Nous pouvons nous recréer. Et recréer le monde. Ensemble, et par nous-mêmes. »
Mention spéciale à la couverture, que je trouve sublime. Elle représente très bien le contenu du. Même, je trouve que Djambo ressemble à cet arbre. Malgré l'aridité des gens (du désert pour l'arbre), il continue à vivre, à pousser, à grandir. Notons aussi qu'il y a utilisation d'un papier offset Alisado 90 g, ainsi que d'encres fabriqués à partir d'huiles végétales. Beau geste écologique !
En conclusion, malgré quelques passages un peu particulier et fastidieux, je ne regrette pas du tout d'avoir lu ce livre, qui m'a permis d'agrandir un peu ma culture. Un énorme merci au forum Livraddict et aux éditions Michel Lafon pour ce partenariat. Vous m'avez permis de découvrir une nouvelle auteure, ainsi qu'un genre de livre qui se retrouve rarement entre mes mains. Merci !
« Si vous voulez de l'eau, dit Djambo ce soir-là pour la première fois, commencez par la chercher au fond de vous, soyez à vous-même une source. Et ensuite, rappelez-vous que la nature est un corps, un corps immense, dont nous ne sommes , nous, les humains, qu'une infime partie. Mais si petits soyons-nous, nous nous en sommes pris à ce corps et l'avons gravement blessé. Donc, à nous de la guérir. Non par une religion de plus, mais par une nouvelle façon de vivre, une humble façon. Car nous ne changerons le monde en grand que si nous commençons, misérables corpuscules que nous sommes, par le changer en tout petit. Et soyons patients, car le seul lieu des hommes, ce n'est ni leur champ ni leur village, ni leur ville, ni même leur pays. C'est le temps. »
Michel Lafon - 456 pages
J'aime bien ton fond. ^^
RépondreSupprimer