Ofer, mon enfant, nous irons ensemble à la frontière palestinienne. Tu rejoindras le camion militaire et je partirai sans me retourner. Je marcherai sur les chemins de Galilée, avançant toujours, jusqu'à ton retour. Je n'irai pas seule. Avram, mon amour de jeunesse, sera avec moi. Je lui parlerai de toi, de tes colères, tes silences butés, ton sourire et tes sanglots. Ofer mon enfant, reviens-moi.
MON AVIS
Il y a quelques semaines, ce titre de David Grossman était proposé pour les partenariats du vendredi sur Livraddict. La couverture a tout de suite attiré mon regard (j'en reparlerai plus tard). J'ai donc pris le temps de lire le résumé qui m'a beaucoup plu. Le style utilisé m'a interpellé. J'avais l'impression de lire un poème, rempli d'émotions, à l'état pur. J'ai donc postulé et, comme vous l'aviez sans doute compris, j'ai été sélectionnée.
Ça m'a pris quand même plusieurs pages avant d'entrer dans le roman. Je ne retrouvais pas le style de la quatrième de couverture. Le récit était très brouillon, parfois incompréhensible. Bien qu'on sentait une espèce de mélancolie entre les lignes (ce qui me plaisait beaucoup), je n'arrivais vraiment pas à accrocher à l'histoire et encore moins aux personnages. Je me suis même demandée à un moment si je n'allais pas abandonner ma lecture (ce que je n'ai jamais fait avec un partenariat...), d'autant plus que c'est quand même un bon pavé ! J'ai tout de même persévéré et j'y ai trouvé quelque chose qui, somme toute, me plaisait, malgré quelques points négatifs.
Tout d'abord, le style. Comme je le disais précédemment, le style, au début est assez brouillon, mais passé le premier ''chapitre'' (je mets chapitres entre guillemets, car ce roman n'est pas vraiment séparé en chapitres normaux, avec des nombres), le style devient plus raffiné, si je puis dire. Je n'ai toutefois pas accroché autant que je le pensais à celui-ci. Oh, il va sans dire qu'il me plaisait parfois beaucoup ! Un style poétique, rempli d'images et d'émotions, bref un style à couper le souffle. À ces moments-là, j'étais charmée, presque hypnotisée... Mais voilà, les nombreuses (pour ne pas dire très nombreuses...) digressions de l'auteur venaient très vite rompre le charme, malheureusement. Le récit partait souvent dans les souvenirs d'Ora, pour revenir au moment présent, sans indications. J'ai tout de même fini par m'y habituer, même si je n'ai pas été totalement subjuguée au final. Mais une chose est sûre, l'auteur à su très bien décrire ou plutôt, nous faire ressentir, le climat d'une guerre. En fait (et c'est seulement maintenant que je m'en rends compte), on la ressent partout dans le récit, parfois ce sont les personnages qui en parlent, mais souvent, elle est omniprésente, elle est partout, sans être directement là... C'est difficile à exprimer !
Maintenant, parlons personnages. Je dois dire que j'ai eu beaucoup, beaucoup de mal à les cerner ! Ora m'a même parfois vraiment déplu, tellement son tempérament m'énervait... Mais je ne parlerai pas des personnages individuellement, car j'ai ressenti la même chose pour chacun d'entres eux. En fait, avec le recul, je me dis que les gens étant les mieux placés pour comprendre Ora, Avram, Ilan et les autres sont ceux qui vivent tous les jours avec un climat de guerre les entourant et ayant des enfants enrôlés dans l'armée. Je n'ai pas d'enfant et aucune guerre ne vient troubler mon quotidien. Je pense que c'est pour cette raison que je ne suis pas arrivée à comprendre parfaitement l'histoire et ce que pouvait ressentir les personnages.
Je reviens, avant de terminer mon avis, sur la couverture. Comme je le disais, celle-ci m'a interpellé dès le premier regard. Je ne sais pas... je trouve cette image magnifique. En noir et blanc, nous y voyons deux silhouettes devant un grand étendu d'eau (une mer, sans doute). Parfois, une image nous touche, sans raisons. On peut la regarder pendant plusieurs minutes, sans jamais s'en lasser. C'est mon cas avec celle-ci.
Au final, mon avis semble plutôt mitigé, mais pour être honnête, je ne pense me souvenir de ce roman bien longtemps. Certes, le style en vaut tout de même amplement le détour et je me rends compte que depuis que ma lecture est terminée, j'ai pensé beaucoup à cette histoire particulière. Malgré cela, je pense que les nombreuses parenthèses de l'auteur dans le récit et le fait que celui-ci ne soit pas vraiment structuré d'une façon conventionnelle, m'ont déstabilisé et m'ont empêché de pleinement apprécier cette histoire. Je disais que j'avais eu du mal à cerner les personnages, mais en fait, c'est l'histoire au complet, que j'ai eu du mal à cerner ! J'ai eu l'impression de faire face à quelque chose d'immense et d'être trop petite, pas assez mature pour y faire face, pour tout comprendre... C'est assez fascinant, comme sentiment, je n'ai pas souvent ressenti cela lors d'une lecture !
Je termine donc mon avis en remerciant Livraddict et les éditions Points. Merci pour votre confiance ! Et merci de m'avoir permis de découvrir ce roman de David Grossman.
MON AVIS
Il y a quelques semaines, ce titre de David Grossman était proposé pour les partenariats du vendredi sur Livraddict. La couverture a tout de suite attiré mon regard (j'en reparlerai plus tard). J'ai donc pris le temps de lire le résumé qui m'a beaucoup plu. Le style utilisé m'a interpellé. J'avais l'impression de lire un poème, rempli d'émotions, à l'état pur. J'ai donc postulé et, comme vous l'aviez sans doute compris, j'ai été sélectionnée.
Ça m'a pris quand même plusieurs pages avant d'entrer dans le roman. Je ne retrouvais pas le style de la quatrième de couverture. Le récit était très brouillon, parfois incompréhensible. Bien qu'on sentait une espèce de mélancolie entre les lignes (ce qui me plaisait beaucoup), je n'arrivais vraiment pas à accrocher à l'histoire et encore moins aux personnages. Je me suis même demandée à un moment si je n'allais pas abandonner ma lecture (ce que je n'ai jamais fait avec un partenariat...), d'autant plus que c'est quand même un bon pavé ! J'ai tout de même persévéré et j'y ai trouvé quelque chose qui, somme toute, me plaisait, malgré quelques points négatifs.
Tout d'abord, le style. Comme je le disais précédemment, le style, au début est assez brouillon, mais passé le premier ''chapitre'' (je mets chapitres entre guillemets, car ce roman n'est pas vraiment séparé en chapitres normaux, avec des nombres), le style devient plus raffiné, si je puis dire. Je n'ai toutefois pas accroché autant que je le pensais à celui-ci. Oh, il va sans dire qu'il me plaisait parfois beaucoup ! Un style poétique, rempli d'images et d'émotions, bref un style à couper le souffle. À ces moments-là, j'étais charmée, presque hypnotisée... Mais voilà, les nombreuses (pour ne pas dire très nombreuses...) digressions de l'auteur venaient très vite rompre le charme, malheureusement. Le récit partait souvent dans les souvenirs d'Ora, pour revenir au moment présent, sans indications. J'ai tout de même fini par m'y habituer, même si je n'ai pas été totalement subjuguée au final. Mais une chose est sûre, l'auteur à su très bien décrire ou plutôt, nous faire ressentir, le climat d'une guerre. En fait (et c'est seulement maintenant que je m'en rends compte), on la ressent partout dans le récit, parfois ce sont les personnages qui en parlent, mais souvent, elle est omniprésente, elle est partout, sans être directement là... C'est difficile à exprimer !
Maintenant, parlons personnages. Je dois dire que j'ai eu beaucoup, beaucoup de mal à les cerner ! Ora m'a même parfois vraiment déplu, tellement son tempérament m'énervait... Mais je ne parlerai pas des personnages individuellement, car j'ai ressenti la même chose pour chacun d'entres eux. En fait, avec le recul, je me dis que les gens étant les mieux placés pour comprendre Ora, Avram, Ilan et les autres sont ceux qui vivent tous les jours avec un climat de guerre les entourant et ayant des enfants enrôlés dans l'armée. Je n'ai pas d'enfant et aucune guerre ne vient troubler mon quotidien. Je pense que c'est pour cette raison que je ne suis pas arrivée à comprendre parfaitement l'histoire et ce que pouvait ressentir les personnages.
Je reviens, avant de terminer mon avis, sur la couverture. Comme je le disais, celle-ci m'a interpellé dès le premier regard. Je ne sais pas... je trouve cette image magnifique. En noir et blanc, nous y voyons deux silhouettes devant un grand étendu d'eau (une mer, sans doute). Parfois, une image nous touche, sans raisons. On peut la regarder pendant plusieurs minutes, sans jamais s'en lasser. C'est mon cas avec celle-ci.
Au final, mon avis semble plutôt mitigé, mais pour être honnête, je ne pense me souvenir de ce roman bien longtemps. Certes, le style en vaut tout de même amplement le détour et je me rends compte que depuis que ma lecture est terminée, j'ai pensé beaucoup à cette histoire particulière. Malgré cela, je pense que les nombreuses parenthèses de l'auteur dans le récit et le fait que celui-ci ne soit pas vraiment structuré d'une façon conventionnelle, m'ont déstabilisé et m'ont empêché de pleinement apprécier cette histoire. Je disais que j'avais eu du mal à cerner les personnages, mais en fait, c'est l'histoire au complet, que j'ai eu du mal à cerner ! J'ai eu l'impression de faire face à quelque chose d'immense et d'être trop petite, pas assez mature pour y faire face, pour tout comprendre... C'est assez fascinant, comme sentiment, je n'ai pas souvent ressenti cela lors d'une lecture !
Je termine donc mon avis en remerciant Livraddict et les éditions Points. Merci pour votre confiance ! Et merci de m'avoir permis de découvrir ce roman de David Grossman.
Points - 781 pages
Je ne sais pas si c'est le genre de livre qui pourrait me plaire, mais merci pour la découverte! :)
RépondreSupprimerC'est un plaisir. =)
SupprimerTon avis est très mitigé en effet et je comprend en effet quand tu dis que tu te sent moins touché par le récit de "guerre" qui est fait ici !
RépondreSupprimerJe ne connais pas le programme scolaire ni les différentes guerre qui ont pu touché le Canada mais nous ici en France nous sommes, dès notre enfance, notamment par l'école entre autres, sensibilisé par la guerre parce que notre pays l'a vécu notamment en 14-18 ou en 39-45 ou encore parce que mon arrière grand mère que j'ai connu jusque mon adolescence m'a souvent raconté la guerre...
Et puis mon frère s'était aussi engagé dans l'armée en 2013 et du coup j'ai ressentit certainement aussi de manière personnelle ce récit.
Parce que la perte de perdre un être aimé au combat je l'ai ressenti a ce moment la !
Donc comme j'ai pu l'expliquer dans mon commentaire sur mon blog, j'ai quand a moi adoré ce roman :)
Toutefois ton avis est fort intéressant et soulève des points très important de ce roman :)
Merci Liloochat ! :)
SupprimerEffectivement, ici au Canada (du moins, dans mon cas), on ne nous sensibilise pas tant que ça avec la guerre. D'autant plus que, comme je le disais, je n'ai aucun proche qui est engagé dans l'armée. Donc, l'émotion décrite me touchait moins. Je ne regrette tout de même pas de l'avoir lu.
Merci beaucoup pour ton commentaire ! =)
Je ne suis pas sûre que ce soit un livre fait pour moi =) Belle chronique en tout cas !
RépondreSupprimerMerci ! =)
SupprimerEffectivement, ce n'est pas un livre pour tout le monde. Je ne suis même pas sûr qu'il était fait pour moi ! ^^